Nous avons découvert récemment, en 2004, que notre ancêtre maternelle, Jeanne Savonnet, était née dans le quartier du Marais du Temple dans l’actuel IIIe arrondissement de Paris. C’était en 1650. Mais les origines de notre ancêtre paternel, Jean Soucy dit La Vigne, sont encore obscures. Il se pourrait que Jean Soucy soit aussi originaire de Paris parce que le couple est pour la première fois cité en Nouvelle-France en 1671. Le couple est alors marié mais l’acte attestant de leur mariage ainsi que leur contrat de mariage demeurent introuvables dans les Archives nationales du Québec. Il se pourrait bien que le couple soit arrivé en Nouvelle-France marié et sans enfant. Le couple s’est d’abord établi sur l’Îsle-aux-Oyes avant de s’installer sur l’Isle-aux-Grues dans l’archipel de Montmagny. Il faut savoir que le Seigneur de la petite Isle-aux-Oyes et de l’Isle-aux-Grues, Pierre Bécard, Sieur de Granville, était originaire de la paroisse St-Eustache (Quartier Les Halles), juste à côté du Marais. Voilà qui nous oblige à tenir compte de la possibilité que notre ancêtre Jean Soucy puisse aussi être originaire de Paris. Cependant, le foyer principal des Soucy de France demeure la Normandie. Nous retrouvons leurs ancêtres au milieu du XVIIe dans le pays de Caux en Seine Maritime et dans le pays du Bessin au Calvados. Le fief de Vaulaville au terroir de Maisons, près du Moulin du Soucy et de la fosse du Soucy semble être le berceau des Soucy de Normandie puisque nous y avons trouvé la terre qu’il occupait déjà en l’an 1238.
Il y a 335 ans, l’ancêtre Jean Soucy dit La Vigne et son épouse Jeanne Savonnet faisaient souche sur le continent américain en donnant naissance à un premier enfant. L’événement est survenu à l’Îsle-aux-Oyes, le 5 septembre 1671. Avec la naissance d’un premier enfant, nos ancêtres établissaient en Nouvelle-France les racines d’une vieille famille française à cette époque déjà bien établie en Normandie. Cette nouvelle famille canadienne a eu tôt fait de multiplier les fils et les filles, les uns prenant racine dans le pays de Kamouraska alors que les autres, poursuivant le rêve de l’ancêtre émigrant, se sont aventurés profondément à l’intérieur du continent américain. Ils ont marqué l’histoire du Bas-Saint-Laurent, du Madawaska, de Lotbinière, de Lanaudière, laissés de nombreux descendants dans tous les états de la Nouvelle-Angleterre et essaimés jusqu’aux confins du Canada et des États-Unis. D’autres ont repris la mer, allant encore plus loin, accomplissant leurs œuvres jusque dans l’Île de France au milieu de l’océan indien aux antipodes du pays de Kamouraska.